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Les corps... Chants
Date
2001
Lieux
La Halle Saint Pierre, Paris
Mise en scène
Naïma Taleb
Acteurs et actrices
Jacques Bosc, Florence Boutet, Laurence Brandi, Françoise Gazio, Christian Milia-Darmezin, Isabelle Patey, Sandrine Rouxel, Violetta Sowa, Manesca de Ternay, Laurence Villemant
En partant de la peinture de J. Rustin et de l’écriture de S. Dagtekin, qui chacun questionnent le mystère de l’origine et de l’être, ce spectacle se propose d’être une tentative de nous remémorer le temps du rêve, de nous plonger dans une atmosphère de gestation pour la vie.
Il se veut être un acte poétique et un acte d’amour porté à la part la plus intime et au plus profond de l’humain ; le souffle et le corps restant les préoccupations essentielles de la metteur en scène Naïma Taleb.
Dans ce spectacle, il y a le souhait d’échapper à la forme et d’installer un univers aux facettes multiples.
Tout en étant préoccupée par la vie dans ce qu’elle a de réel et d’irrationnel, Naïma Taleb aimerait atteindre cette dimension du rêve, de la prémonition que porte chacun de nous, pour en révéler la poésie de l ‘espace, la poésie de l’acteur et celle du temps, elle interpelle ces univers parallèles dont nous sommes emplis dès notre plus tendre enfance. Ces univers que nous appelons mystères, nous ramènent sans cesse à celui de l’origine.
La peinture de Jean Rustin n’est ni pornographie, ni véritablement social ou politique, cet art plus obsessionnel qu’obsédé, à la beauté à vif d’un écorché. S’il reste sans fascination pour la pourriture de la chair, à l’inverse d’un Francis Bacon, d’un Lucian Freud ou d’un Peter Greenaway, Jean Rustin ne s’affiche, en effet, en rien comme un nouveau Mengélé de la peinture. Sortes d’allégories modernes de la vérité, les tableaux de ce contemporain de l’ère du soupçon, pratiquent avec tendresse et méticulosité, l’autopsie du seul sujet qui vaille encore la peine : La Peinture.
« La poésie est le chant d’un manque, le cri d’une blessure. Manque qui fait irruption et dérange l’ordonnance coutumière des choses, blessure qui donne à voir la lueur que chacun porte dans ses profondeurs. » Dans Les chemins du nocturne de Seyhmus DAGTEKIN, le nocturne ne se révèle pas seulement comme noirceur qui entoure l’être dans son existence physique, politique et/ou matérielle mais également comme une succession de voile qui le sépare de ce qu’on appelle les origines et leur sens et rejoigne par là les préoccupations essentielles de l’œuvre de Jean Rustin.
La mise en scène de Naima Taleb s’appuie sur des images où la présence des acteurs nous introduira dans une fresque, où le conteur crée cet espace, où les questions les plus délicates, les plus tabous d’une société sont abordées sans concession. Il s’agit de basculer entre le tragique et le drôle.
La matière que nous donnent le peintre J. Rustin et le poète S. Dagtekin nous permet de moduler la violence du thème par la tendresse qu’impose la nudité de l’humain.













